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VideCrâne
4 juin 2010

En Boulou

Vendredi 04 juin (1)

IMGP1580

Réunion d'hier, retour. Le directeur-adjoint, F., semble s'emmerder somptueusement pendant la présentation. Mais en fait il ne s'agit que d'une apparence trompeuse. Son intervention me semble ensuite pertinente. Je ne sens pas la psycho. A tort j'espère. Et puis à un moment, a débarqué une personne, qui s'est révélé être le médecin traitant des résidents. Ses interventions ont brillé, à mon sens, par leur simplisme ; un simplisme qui frise le fascisme médico-sécuritaire. Une mise au point lui a été signifiée avec arguments et conviction … ce fut un bon moment ...

 

Durant ce débat donc, hier, certains se demandaient comment éradiquer tout cannabis dans le centre, d'autres si c'était possible, d'autres encore si un résident ou un autre devait être renvoyé, d'autres enfin si l'abstinence n'était pas un leurre, voire une hypocrisie.

Le débat fut animé, n'aboutit pas à une position commune mais eut le grand mérite de pousser chacun à se positionner, au moins en son fort intérieur.

La réponse institutionnelle est claire en un point : aucun produit (drogue et alcool) n'est toléré au centre. Évidemment.

Mais elle considère que si l'éradication du cannabis est peut-être possible,  à quel prix serait-elle réalisée ? Fouilles fréquentes et régulières des chambres au détriment du respect des personnes ? Qui fouillerait ? Quid de la responsabilité des résidents dans leur démarche ? Les déresponsabiliser en les surveillant comme des enfants ? Jouer au gendarme et au voleur ?

La réponse institutionnelle se refuse donc à être vainement radicale : face à la réalité de la présence du cannabis et à la difficulté de la contrôler elle ne fait pas l'impasse sur la question de l'attitude que doivent adopter les éducateurs.

La question, le questionnement, reste en suspens. Cependant, pour ne pas rester sur des questions sans réponse, le cadre a tenté de faire passer un message compliqué : tenir compte de cette réalité, et faire la chasse au produit, et savoir évaluer la nuisance du cannabis par rapport à la vie du groupe (trafic, interférence dans la démarche de soin …) et s'est accordé sur des propositions des éducateurs d'entretien avec les résidents et de contrôle des chambres le lendemain matin. Ce qui fut fait ce matin.

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