Fin
Mon stage est fini.
Mon bout de chemin avec eux et elles s'est arrêté. Interrompu ? A ce jour c'est cette dernière version qui me convient. Je crois bien que j'aimerais fort y retourner, plus longtemps, plus impliqué.
Ce soir je vais aller passer la soirée de Noël avec eux, elles, chez eux. Demain j'irai déjeuner avec eux.
Je dis « chez eux », mais je ne crois pas que ce soit la réalité. Que cela puisse l'être. Ont-ils un lieu où ils sont en droit de se sentir complètement, légitimement chez eux ? Comme nous le faisons quand le soir nous nous couchons ?
Le travail éducatif auprès de ces personnes est à ce point complexe qu'il faut essayer d'éviter de décider à la place de personnes dont on sait qu'elles ont toutes les peines du monde à décider. Ou qui en sont totalement incapables.
Alors les aider à vivre dans un lieu qui est aussi celui de notre travail quotidien, est un défi cruel.
Comment, donc, tenir le concept d'un « chez eux » ?
Sinon en le décrétant, en se l'imposant, par respect pour eux, elles. C'est une irréalité qui s'impose en réalité.